Millennials ? Génération Y ? Net Gen ? Digital natives ? À vrai dire, les nominations pour désigner la génération née entre 1980 et le milieu des 1990 ne manquent pas. Au risque souvent de n'y voir qu'un concept flou et creux.
Essayons de donc de voir ce que les différents concepts évoqués disent de commun sur cette génération : c'est tout d'abord un concept très largement occidental, désignant une génération dont les premiers diplômes sont obtenus au tournant ou juste après le millénaire. D'où le concept de « millennials », forgé par deux sociologues américains spécialisés dans les problématiques générationnelles, William Strauss et Neil Howe. Si leur rapport au travail est loin d'être spécifique, contrairement à ce qu'affirment de nombreux observateurs de cette génération, que la génération X (celle qui la précède), en revanche, elle possède des caractéristiques socio-culturels propres.
C'est une génération née avec l'absence de peur quand à une éventuelle guerre nucléaire entre les deux puissances de la Guerre Froide ; c'est une génération née avec la connaissance des risques crées par le SIDA ; une génération née et qui s'est totalement appropriée les nouvelles technologies de l'information et de la communication ; enfin, une génération pour laquelle l'écologie est ancrée, sinon dans leurs habitudes, au moins dans leur inconscient quotidien.
Sociologiquement, en France, cette génération des « Millennials », représente 20% de la population hexagonale. Elle se caractérise par un niveau d'étude historiquement élevé mais sans pour autant de garantie d'emploi, se sachant dans un monde professionnel où la concurrence est de mise. Elle ne conteste pas la société pour la renverser mais profite des interstices au sein de celle-ci pour s'y introduire et tenter de la faire évoluer.
Quelle perception, vision et relation entre la génération Y et la franchise ?
Une question qui interroge le secteur de la franchise, en particulier anglo-saxon. En effet, bien peu d'articles ou de témoignages en français sur l'idée que la franchise est une opportunité pour les Millenials. À croire que le monde économique (de la franchise) anglo-saxon est, sur ce coup-là, encore en avance sur le monde économique français...que nous disent les articles consacrés à ce mariage qui paraissait improbable, du fait des coûts souvent importants des investissements initiaux, et alors que cette génération ne dispose pas encore, de patrimoines solides ?
Que les Millenials ont investi dans des franchises qui leur correspondent ! À savoir peu coûteuse en investissements et pour beaucoup liés au secteur des nouvelles technologies.
Après la crise de 2008, certains grands patrons se demandaient si un nouveau Steve Jobs verrait le jour ? L'un des principal problème posé à la nouvelle génération tenait dans des loyers très chers pour des bureaux et au coût prohibitif pour lancer une start-up. Cette génération a donc chercher des alternatives. Et la franchise en a été une !
Ainsi, l'Association internationale de la Franchise a-t-elle mis en place un programme, appelé « NextGen », à destination des Millennials pour l'initier au monde de la franchise et lui en montrer les avantages.
Les franchiseurs apprécient l'adaptabilité de cette génération qui n'hésitera pas à utiliser un conseil ou une application pour rendre plus efficient son travail.
Une génération endettée (par les coûts des études et/ou le cout de l'immobilier) et pour laquelle le monde la franchise a donc mis en place des « ristournes » pour pouvoir devenir franchisé.
Des franchisés de la génération Y qui travaillent durs et apprécient de développer un business en rapport avec le développement durable...un objectif louable qui correspond parfaitement à leur génération ! Enfin, c'est une génération qui peut compter sur ses parents baby-boomers pour investir parfois dans leur franchise !
Génération très diplômée, n'ayant contrairement à ce que certaines études affirment, aucune défiance au travail , la génération des Millénials devrait être une cible du monde de la franchise qui souhaite se développer en particulier dans le secteur des NTIC et du développement durable. Car ces deux secteurs correspondent parfaitement à cette génération Y qui souffre toutefois d'un manque de capital de départ. Une contrainte à surmonter vu les compétences d'une génération qui souhaite, sans doute plus que les générations précédentes, avoir un degré d'autonomie certain dans leur travail.
